Fête de l’alimentation solidaire, 2ème édition 🥳
🗓️ Le dimanche 8 juin, de 9h à 18h, la joyeuse équipe est heureuse de vous retrouver devant l’Académie du Climat, sur la Place Baudoyer (Paris 4) pour une seconde édition des Coudes sur La Table qui s’inscrit cette année dans le Festival du Mieux Manger ! La Communauté Ecotable, Yes We Camp et l’ensemble de leurs partenaires s’associent à l’Académie du Climat pour célébrer l’égalité dans l’assiette !
Autour d’un grand banquet solidaire, rassemblant visiteurs et bénéficiaires de l’aide alimentaire, nous concoctons une journée entière pour rendre l’alimentation durable accessible et festive.
✨ Au programme : cuisine à mille mains, rencontres, concerts, danse et plein d’autres surprises… De quoi en mettre plein l’assiette et plein le cœur ! Les détails arrivent, restez dans le coin 🥟🥕🫛🥖
Les associations partenaires
Cette année, les associations qui œuvrent toute l’année pour l’égalité dans l’assiette vous font cuisiner : dès le matin, mille mains pour des milliers de raviolis des ami.e.s.
Et 400 bouches pour les engouffrer au déjeuner ! Les associations qui cuisinent pour vous et avec vous :
🍛 La Chorba : une cuisine généreuse qui distribue chaque jour des centaines de repas avec dignité et chaleur.
🧄 La Communauté Ecotable avec Chez Ghada : des saveurs syriennes au service du partage et de l’inclusion.
🔥 Le RECHO : un projet solidaire qui œuvre depuis 2016 pour un accueil digne des personnes exilées en France et en Europe grâce au pouvoir de la cuisine
🥗 Les Petites Cantines : des cantines de quartier où chacun·e met la main à la pâte et à la table, pour retisser du lien local.
🍲 Des Étoiles et des Femmes : la passion culinaire de femmes de quartiers prioritaires se transforme en compétence professionnelle grâce à cette équipe emplie de générosité
Le Recho, Les Petites Cantines, Des Etoiles et des Femmes, Chez Ghada, La Chorba , Mouvement Restaure, Refugee Food Joyons
Le GR1, La Douve Blanche Festival
Avec le soutien de Ville de Paris, Audrey Pulvar, Anne Hidalgo et Eau de Paris
Les 5 visages de l’alimentation solidaire
Qu’iels soient restaurateur.ice.s, cuisinier.e.s, producteur.ice.s, bénévoles ou usager.e.s de nos lieux, toustes à leur manière contribuent au développement de l’alimentation solidaire. La réponse à la précarité alimentaire demande le déploiement d’une véritable chaîne humaine : nous donnons ici la parole aux différents maillons de cette chaîne.
Alix Gerbet a co-fondé le RECHO, une structure regroupant un service traiteur, un restaurant et une association qui œuvrent depuis 2016 pour un accueil digne des personnes exilées en France et en Europe grâce au pouvoir de la cuisine.
Pour toi, quel a été le déclic ?
En mai 2016, un souci de santé un peu costaud me pousse à faire une pause et je rencontre Vanessa Krycève, qui s’apprête à lancer LE RECHO. Le combo parfait, pour prendre mon courage à deux mains et me lancer au service d’un projet qui relie ce qui m’anime : la cuisine, le lien humain et la justice sociale. Depuis, je milite à coups de fourchette.
Cuisiner pour créer du lien, réparer, inclure : manger est un acte citoyen. Et le plus beau dans tout ça ? C’est que ça marche.
De quoi es-tu fière au RECHO ?
En 2016, on était sept femmes avec des casseroles et un food-truck. Aujourd’hui, c’est trente personnes, une association et une entreprise d’insertion, 35 000 repas/an, 32 salarié·es en insertion formés dans nos équipes depuis 2020.
Une cuisine bio, éthique, triplement labélisée Écotable et surtout un modèle économique viable. En 2024, on a bouclé notre premier exercice équilibré. Et tout ça en créant du lien, de la dignité, du collectif.
La preuve que la solidarité peut aussi rimer avec rigueur, ambition et plaisir.
Si tu avais une baguette magique, qu’est-ce que tu voudrais voir changer ?
Je ferais en sorte que chacun·e puisse ressentir ne serait-ce qu’un dixième de ce qu’on vit depuis 2016 en étant sur le terrain à travers nos ateliers de cuisine. Pour que chacun puisse voir naître du lien humain, de la dignité, de la joie — même dans des contextes d’exil, de précarité ou d’oubli. Ce n’est pas théorique : c’est réel, puissant, transformateur.
Alors venez voir. Cuisinez avec nous. Engagez-vous, même un peu. Vous verrez : la solidarité, ça se ressent. Et ça change tout.
Depuis 1954, la Ferme de Viltain (78) produit des yaourts au lait de vache. Benoît Dupré, Guillemette et Olivier des Courtils ont pris la décision de livrer leurs surplus à La Chorba, une association humanitaire agissant contre la faim et l’exclusion sociale.
Pour vous, quel a été le déclic?
Le déclic a eu lieu pendant le COVID : nos frigos débordaient de yaourts destinés à la restauration collective, soudainement à l’arrêt. Plutôt que de les jeter, nous avons choisi de les donner. C’était une évidence face à l’urgence et au gaspillage.
De quoi êtes-vous le plus fiers ?
Nous sommes fiers de limiter le gaspillage tout en valorisant nos produits autrement. Offrir à tous, sans distinction, des yaourts fermiers Bleu-Blanc-Cœur, c’est pour nous une belle manière de conjuguer qualité, solidarité et respect de l’environnement.
Si tu avais une baguette magique, qu’est-ce que tu voudrais voir changer ?
Avec une baguette magique, on aimerait tracer nos yaourts jusqu’à leur distribution finale. Savoir où ils sont consommés nous permettrait de renforcer la transparence, de valoriser l’engagement de nos équipes et de donner encore plus de sens à notre démarche.
François Henrard est bénévole au GR1 depuis juin 2024. Il fait partie de ces milliers de bénévoles qui, chaque jour, permettent aux mécanismes de solidarité de perdurer dans un contexte toujours plus hostile.
Comment as-tu trouvé le GR1 ?
Je suis arrivé au GR1 par le biais d’une autre asso, Kipawa, qui organise des programmes de français langue étrangère (FLE). Les participant.e.s sont invité.e.s à faire des missions de bénévolat dans des associations marseillaises pour pratiquer le français en dehors de la salle de classe. Je suis venu accompagner trois personnes un mardi matin pour découper les légumes qui allaient servir aux repas donnés aux jeunes du GR1 et distribués dans les maraudes. Et ça a été le coup de foudre avec le lieu et les gens qui le font vivre !
De quoi es-tu le plus fier ?
Je suis fier de contribuer à une cause qui me tient beaucoup à cœur, l’accès à l’alimentation pour tou.te.s. Et ce qui est bien ici, c’est de voir de manière tangible la portée de son action. D’aider à son échelle à découper des légumes, pour aller ensuite distribuer les repas qui en sont directement issus à celles et ceux qui en ont le plus besoin.
Si tu avais une baguette magique, qu’est-ce que tu voudrais voir changer ?
L’enjeu principal selon moi, c’est le gaspillage alimentaire local. Pourquoi produire des repas solidaires implique d’acheter des produits quand tant de choses sont jetées ? Les communes pourraient instaurer une politique “zéro gaspillage”, avec par exemple la récupération de tous les invendus des commerces et restaurants. Les municipalités ayant les cantines scolaires à leur charge, on pourrait imaginer un système de gestion mutualisée de ces denrées entre les cantines et les associations qui luttent contre la précarité alimentaire.
Mamadou Ciré Diallo est arrivé au GR1 en juin 2024, un lieu ressource pour les mineurs non accompagnés qui propose de nombreuses activités à Marseille. Après avoir participé à la confection de nombreux repas, Mamadou souhaite désormais poursuivre un apprentissage en cuisine.
Comment as-tu trouvé le Gr1 ?
Je suis venu au Gr1 parce que je ne savais pas où aller et je manquais de motivation après avoir séjourné à l’hôtel. On m’avait proposé de venir ici, je savais ce que c’était comme endroit, j’avais très faim et j’ai été attiré par l’accueil chaleureux et l’ambiance positive.
De quoi es-tu fier depuis ton arrivée au GR1 ?
Je suis fier d’avoir pu progresser en cuisinant. Je me sens utile en aidant la cuisine à nous nourrir tous. Ici, on mange à notre faim. J’ai adoré la nourriture et la cuisine, notamment préparer des plats pour les autres jeunes. Ça m’a donné de la motivation et de l’énergie pour faire ce travail de préparation des repas chaque jour..
Si tu avais une baguette magique, qu’est-ce que tu voudrais voir changer ?
Je souhaite que le GR1 reste ouvert pour toujours. Aujourd’hui, je suis autonome grâce au GR1 mais il faut que ce lieu continue à exister pour les autres et pour les générations futures. D’autres vont venir car on meurt de faim chez nous, on meurt de ne plus avoir d’espoir. Le GR1, c’est un lieu important et essentiel pour les jeunes qui ont besoin de soutien et de ressources. Je voudrais que ce lieu existe encore pendant 100 ans !
Ghada Saïdi, est arrivée aux Grands Voisins en 2016 comme résidente du centre d’hébergement d’urgence. Accompagnée par les structures présentes sur place et grâce à la mise à disposition de la cuisine de l’un des deux restaurants du site, Ghada a pu démarrer son activité. Neuf ans plus tard, elle gère désormais son propre lieu dans le 10eme arrondissement.
Comment as-tu trouvé Les Grands Voisins?
J’ai trouvé Les Grands Voisins grâce à Sihem Habchi, directrice d’activités de l’association Aurore qui accompagnait les femmes de la Maison Marceau autour d’une cuisine partagée. Par la suite, elle m’a proposé un partenariat dans un lieu pérenne appartenant à la mairie du 10e arrondissement. Désormais, nous avons un bail de 6 ans, ce qui change tout pour moi. La stabilité dont j’avais besoin pour développer mes savoirs-faire.
De quoi es tu la plus fière ?
Aujourd’hui, je suis très fière d’ouvrir mon restaurant solidaire ouvert sur le quartier. Je peux mobiliser toutes mes compétences personnelles et réaliser mon rêve : avoir mon propre lieu et rendre la solidarité qu’on m’a donnée.
Si tu avais une baguette magique, qu’est-ce que tu voudrais voir changer ?
Je souhaite changer la vision qu’on peut avoir des restaurants solidaires en continuant à développer mon travail en cuisine. Montrer que les restaurants solidaires peuvent être de qualité, accessible, responsable, viable et qu’ils permettent au public de s’intéresser à la question de l’alimentation engagée.
Infos & Billetterie
Dimanche 8 juin 2025, de 9h à 18h
📍: Académie du Climat — 2 Pl. Baudoyer, 75004 Paris